La littérature et les rencontres (nombreuses) entre acteurs académiques et du secteur de l’ESS illustrent les nombreux débats relatifs à l’évaluation de l’impact social, que ce soit en termes de définition, de périmètre d’étude, de pratiques, d’enjeux stratégiques (pour le financement des projets ou encore comme avantage concurrentiels…)

Toute structure d’utilité sociale se donne pour objectif principal de créer de la valeur sociale. Il est essentiel de défendre le fait que sa performance ne se réduit pas à ses résultats financiers et que celle-ci doit être jugée avant tout à l’aune de l’impact social généré. Évaluer l’impact social contribue donc à la reconnaissance d’un mode d’entreprendre différent et de l’utilité sociale.

L’évaluation de l’impact social est un processus visant à comprendre, mesurer ou valoriser les effets, négatifs ou positifs, générés par une organisation sur ses parties prenantes. On cherche ainsi à dépasser les actions et activités des structures pour se poser la question suivante : « quelles sont leurs conséquences, pour qui, et pour quoi ? », en ne se limitant pas à la seule dimension économique.

Aujourd’hui les organisations peuvent difficilement faire l’économie de la mesure d’impact. Elles font face à des enjeux pressants qui nécessitent :

• De connaître les impacts réels des activités déployées
• De rendre compte aux financeurs, bailleurs et parties prenantes des effets des interventions
• De disposer d’informations concrètes et percutantes des projets et expérimentations
• De renforcer, réajuster et prioriser ces activités en fonction des résultats observés
• De maximiser les chances d’un changement d’échelle réussi.

Pluricité accompagne les fondations, les associations et les institutions publiques dans la prise en compte du changement social, par la mise en place d’outils d’évaluation et mesure d’impact et de suivi adaptés aux moyens matériels et humains dont elles disposent.

En s’appuyant sur les résultats de la recherche académique, en s’adaptant aux besoins des acteurs, à l’aide d’outils d’évaluation, de mesure et d’analyse rigoureux, nous déployons des démarches inclusives, co-construites, et progressives, à l’appui de démarches quantitatives (enquêtes de trajectoires, mesure du coût évité, méthode reposant sur des cohortes, analyses économétriques…) et qualitatives (observations participantes, focus groupes, enquêtes ethnographiques…), en fonction des besoins. 

Face aux nombreux débats relatifs à l’évaluation de l’impact social des projets, les 4 partis pris de Pluricité sont :

1. Le dépassement des oppositions de principe entre mesure d’impact quantitative et évaluation d’impact social, qui nous apparaissent avant tout comme des approches devant dialoguer et s’enrichir
2. La nécessité de développer des approches pragmatiques, en lien avec les besoins réels des porteurs de projet et structures d’ESS : ces derniers, dans leurs pratiques effectives peinent à mettre en place des pratiques de suivi et d’évaluation, alors même que la volonté d’une approche pragmatique, utile, à vocation améliorative est claire et affirmée.
3. L’enjeu de décrire et d’explorer les liens de causalité pour expliquer si et comment se produisent les impacts, et pouvoir reproduire les mécanismes à l’œuvre dans une logique de montée en puissance
4. Une approche pédagogique, visant la montée en compétences des acteurs associatifs pour se saisir des concepts, logiques de réflexion et des outils relatifs au suivi et à l’évaluation des projets.