Le ministère de la ville, de la jeunesse et des sports a lancé au printemps 2016, via le Fonds d’Expérimentation pour la Jeunesse et en partenariat avec la Direction Générale des Outre-mer, un appel à projets en faveur des jeunes ultramarins. Cinq territoires étaient concernés, la Guadeloupe, la Guyane, Martinique, Mayotte et l’Ile de la Réunion.
Contrairement aux précédents appels à projets spécifiques à l’outre-mer lancés par le Fond d’Expérimentation pour la Jeunesse, l’APDOM5 lancé au printemps 2016 a été défini et mis en œuvre de manière déconcentrée afin de soutenir des projets aux plus proches des contextes et besoins des jeunes de chacun des cinq territoires visés. Cet appel à projets s’inscrit dans le cadre de la mesure n°81 du Plan Jeunesse Outre-Mer de 2015 : « Territorialiser les appels à projets d’essaimage outre-mer du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse ».
Parmi les 124 projets qui ont été présentés, 86 ont été déclarés recevables. La sélection des projets a été effectuée en novembre 2016, pour chaque territoire, par des jurys interministériels locaux sous l’égide du préfet ou sous-préfet à la cohésion sociale et de la jeunesse. 30 projets ont été retenus par les jurys territoriaux pour un montant global de subvention de 2 514 298,93€. Le soutien apporté par l’Etat aux projets sélectionnés consiste en un co-financement des projets pour une durée d’expérimentation de 2 ans maximum. En Martinique, l’appel à projet d’un montant de 355 000€ a abouti à la sélection de 5 projets s’inscrivant dans trois axes d’intervention prioritaires :
Les objectifs de l’évaluation d’impact des projets, au nombre de 4, ont structuré nos choix méthodologiques :
Chaque projet a fait l’objet d’un protocole méthodologique spécifique et d’un rapport détaillé (autour de 60-70 pages). De nombreux outils ont été déployés, différents selon les projets, principalement qualitatifs (entretiens, focus groups jeunes, observation non participante, recherche ethnographique). Des focales ont été réalisées sur l’impact des projets sur les trajectoires des jeunes, les raisons du non-recours / de la non-participation et l’analyse des échecs. La place des jeunes lors des démarches successives a été particulièrement soignée, à la fois en tant qu’objets de la collecte, mais également en tant que contributeurs des éléments d’analyses.
Les analyses ont été présentées aux porteurs de projet, ont fait l’objet de débats partenariaux et ont permis, dans certains cas, d’améliorer les dynamiques créées.