Avec son quartier Gratte-Ciel, Villeurbanne a su, au milieu des années 30, se doter d’un quartier résolument moderne. A l’époque l’ambition était de « Changer la ville pour changer la vie ».
En osant repenser le cœur d’une ville ouvrière en pleine expansion démographique, Villeurbanne s’est investie au maximum dans cette devise. Le quartier créé par l’architecte Morice Leroux disposait d’un double usage. Il était à la fois un quartier de logements sociaux adaptés aux populations ouvrières, et un véritable centre-ville doté d’équipements culturels et sociaux, de commerces et de services publics. Après plusieurs décennies d’existence, aujourd’hui, ce quartier ne suffit plus à accueillir les villeurbannais. La ville est passée de 80 000 à 145 000 habitants, rendant ce centre-ville trop étroit. Le projet actuel vise de fait à doubler la superficie du quartier, passant ainsi de 7 à 14 hectares, tout en modernisant cet espace pour en faire un centre actif et inscrit dans son temps pour la 19e commune de France. Le projet est ambitieux, il s’est fixé pour objectif de créer un quartier qui tout en faisant écho à l’architecture du siècle dernier se doit de devenir l’un des nouveaux pôles d’attractivité de la métropole de Lyon. Les aspirations sont multiples : développer un centre urbain contemporain, renforcer les commerces pour attirer de nouveau les habitants vers les magasins locaux (neufs ou déjà existants), proposer de nouveaux logements à la fois accessibles, confortables et de qualité, offrir des services adaptés et implanter des espaces publics laissant la part belle aux modes doux (bus, vélos, piétons…).
Ce projet, qui en outre s’inscrit dans la logique de développement durable n’est pas exclusivement piloté par les élus et techniciens, les citoyens y participent aussi activement grâce aux nombreux moyens que la commune met à leur disposition.
En plus des dispositifs propres au projet urbain, les habitants ont eu la possibilité de prendre part à la vie de leur cité par divers moyens mis en œuvre par les pouvoir publics et associatifs. Sans tous les énumérer certains de ces dispositifs participatifs sont aujourd’hui reconnus comme acteurs du « faire politique ». Des conseils de quartier qui offrent la possibilité à certains habitants de participer à la vie du quartier, d’en connaître les projets et d’exprimer son point de vue ; en passant par les ateliers de démocratie locale qui ouvrent des espaces de débats, d’informations et de formations mieux s’investir dans la vie de la cité, ou encore dans des ateliers de concertation créant des groupes composés à la fois d’habitants, d’usagers, d’associations (animés par un médiateur extérieur), Villeurbanne s’inscrit dans les pas de la démocratie participative, en plein essor ces quinze dernières années.
Lors de cette mission, Pluricité :